Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sirenologie
24 novembre 2016

La Petite Sirène, de Junko MIZUNO, chez IMHO

ningyo hime-den Junko Mizuno

 

 Comme je manque un peu de temps en ce moment pour vous proposer du contenu réellement original, ce soir je vais recycler une critique déjà faite il y a quelque temps , celle du manga la Petite Sirène, le conte d'Andersen revu et corrigée à la sauce psychodelico-kawaï-punk de Junko Mizuno: Ningyo Hime-den....

 

Attention, lecture trash et pas pour les enfants ! Ca ressemble à un cauchemar en roue libre... le seul point commun avec le conte original est la volonté d'avoir des jambes pour plaire à un humain, sinon tout le reste a été bien modifié, rendant ce remake très intéressant!
Dans ce manga couleur plein de méduses, de chaînes et de sundae, les sirènes sont non plus 7 mais 3, chacune avec un caractère bien distinct: La brune Tura est obsédée par la vengeance envers les humains qui ont tué leur mère et nettoie compulsivement la grotte sous-marine des algues qui l'envahissent, Julie la rouquine adore les méduses qu'elle trimballe partout avec elle avec des chaînes et Aï la blonde gironde passe son temps à manger et pondre des gosses eus avec les pêcheurs... S'il n'y avait que ça! Mais leur palais sous-marin est un bordel où elles piègent les humains afin de les dévorer, la sorcière est en réalité un dragon lubrique aux épouses zombies, chez qui Julie va chercher la drogue pour Tura, et qui la poursuit de sa concupiscence, et en guise de prince on va avoir Suekichi, petit sous-fifre minable de son grand frère, maître du clan Utsumi sur une ville flottante, et responsable de la tuerie qui couta la vie à la mère des sirènes. 

Viols et coups ponctuent l'histoire; cette violence n'est cependant pas gratuite, mais bien plutôt pour nous montrer que justement on peut se tirer de la spirale de la névrose et de la brutalité grâce à l'amour et aux projets; car même si on ne peut pas dire que l'histoire ait une fin heureuse, ça ne se termine pas tout à fait mal quand même... un peu comme chez Andersen en fait. Seule Aï, la soeur boulotte, insouciante et pondeuse, trouve à peu près la tranquillité grâce à sa soeur Julie qui aura traversé bien des épreuves, et où Tura s'aperçoit qu'assouvir sa vengeance ne lui apporte pas la sérénité pour autant...

Malgré des personnages au style SD ou chibi et un traitement visuel très cartoon, on est clairement dans de l'adulte avec des sirènes prostituées aux roploplos pas raplaplas, et il vaut mieux ne pas avoir peur du sang et de la violence; les couleurs malsaines et vénéneuses ainsi que le trait psychédélique angoissant nous montrent des personnages ravagés par leurs obsessions...

Une super lecture, n'hésitez pas à plonger vous aussi dans les flots empoisonnés de ce conte cruel!
la-petite-sirene-junko-mizuno-imho

A la fin du tome, on peut lire un petit récit bonus muet (tout aussi malsain et déjanté je vous "rassure"), "Mina", sur une jeune fille recueillant chez elle une petite méduse violette, et bien mal récompensée de sa sollicitude, en subissant un tsunami d'ingratitude!

 

Cette critique est un mélange de ma critique sur Babelio, et de celle sur Manga Sanctuary... Toutes mes excuses pour ce recyclage, j'espère vous proposer autre chose que du réchauffé la prochaine fois ;)

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Sirenologie
  • Chevelures d'écume et voix des abysses, les sirènes sous-marines sont ici le sujet privilégié! Je prépare un fanzine sur elles, venez plonger dans la bulle des sirènes à travers romans, films, musique, BDs, poésie, études, images et dessins originaux.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité