Figure féminine d'une paire de coffres de la famille Alberti - circa 1560 - galerie des musiciens du musée Jaquemart-André
Etant allée au Musée Jaquemart-André ( Paris 8ème) en juillet 2019, j'y ai vu cette créature ressemblant fort à une sirène...
Elle et 3 jumelles font les coins avant de cette paire de coffres italiens dans la Galerie des musiciens à l'étage ( à ne pas confondre avec le Salon de Musique au rez de chaussée! les musiciens s'installaient dans la Galerie, sur la mezzanine, pour jouer et le public écoutait un étage plus bas, dans le Salon... ).
Ces meubles sont des coffres de mariage, des cassone (mot féminin), faits pour contenir le trousseau des mariés. Les armoiries tenues par les ichtyocentaures chevauchés par des naïades sont des chaînes assemblées, symbole de la famille florentine Alberti. A priori ces coffres, en bois peint et doré, dateraient des années 1560.
Dans le catalogue itinéraire du musée disponible sur gallica ils sont désignés ainsi : "585. Deux coffres de mariage aux armes de la famille des Alberti. Bois sculpté, en partie doré. Florence. XVIe siècle. Tritons et naïades. Acq. Bardini, Florence, 1888."
Ce ne sont pas exactement des sirènes mais plutôt simplement des bustes féminins gainés de feuilles d'acanthe (je ne sais s'il faut les appeler "termes" ou "espagnolettes"; les "espagnolettes" semblant être surtout en bronze!) ; cependant, associées au décor d'ichtyocentaures et d'animaux marinés (un lion à gauche, un taureau à droite), elles font très sirènes et j'ai eu envie de les montrer ici!
L'accès aux coffres étant limité par un cordon ( et le musée étant doté d'un système d'alarme qui fait un bip strident si vous avez le malheur de vouloir vous pencher un peu trop par-dessus le cordon), je n'ai pu faire de meilleures photos (d'où mes assemblages vaguement foireux un peu plus haut!).
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Le musée Jaquemart-André possède ainsi dans une autre pièce, le cabinet de travail, un joli couple sirène-triton en paire de chenets ("300. Chenets forme rocaille, bronze doré, portant deux statuettes, bronze patiné. Sirène et Triton. Époque Louis XV" toujours dans le catalogue itinéraire sur gallica); hélas la muséographie ne permet pas de s'en approcher, les pièces étant aménagées comme du vivant des propriétaires... Disposition intéressante et instructive, mais qui a le gros défaut d'interdire de s'approcher et de tourner autour du mobilier présenté de cette manière...