Sirènes de René BUTHAUD (1886-1986)
ci-dessus, un dessin qui semble être l'étude préparatoire aux vases ventrus visibles... ci-dessous! On peut voir quelques différences minimes: le coquilllage que tient et considère la sirène n'est pas tout à fait le même, elle est un peu plus penchée... mais son profil , sa manière de s'accouder aux vagues et d'enrouler sa queue sont bien similaires!
Je pensais au début que cette dame hautaine chevauchant un cheval marin était Vénus, mais si l'on en croit le panneau de céramique ci-dessous, il s'agirait plutôt d'Amphitrite, l'épouse de Poséidon ^^;;
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Cette sirène noire tournant la tête vers le haut semble une sombre soeur de celle du vase un peu plus haut...
Mais continuons donc dans les plats, avec, cette fois-ci des sirènes ailées. Au contraire de ses confrères GENSOLI ou GAUVENET, BUTHAUD ne semble pas affectionner les sirènes à queue bifide, mais il ne rechigne pas à leur rajouter des ailes, les reliant ainsi aux génies psychopompes de l'Antiquité présentes dans les tombes grecques, tout en leur conservant leur nageoire de poisson.
Ce groupe de deux sirènes est semble-t-il visible au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux!
Cette sirène est un mélange assez particulier, avec ailes, queue bifide bien écartée à la manière des impudiques sirènes médiévales, et coiffure en forme de cornes et feuilles de chêne, reminiscence forstière plus associée aux faunes et faunesses qu'aux sirènes
Sa posture franche et puissante contraste avec celle de sa soeur de l'autre côté du vase, plus classique et enjôleuse, mais pas forcément moins dangereuse!